Dites-m’en plus…

La cornemuse écossaise est un instrument dont l’origine remonte à aussi loin que l’on peut imaginer ! Ses premières traces sont estimées à plus de 3000 ans en arrière, voire aussi chez les Grecs ou les Romains.
Toujours est-il que pour Dihun Keltieg, nous savons de source sûre qu’elle nous vient d’Écosse puisqu’après tout, ce n’est pas pour rien que nous l’appelons « la Cornemuse écossaise ».
La cornemuse écossaise, compagnon d’infortune
La Great Highland Bagpipe est emblématique des Highlands, où elle est devenue un symbole culturel fort, et qui s’entend de loin.
Compagne des marches militaires depuis le XVIème siècle, la cornemuse a longtemps galvanisé les troupes. Elle s’est diversifiée ensuite pour élargir son répertoire : des jigs dansantes d’Irlande, des musiques classiques et des airs désormais traditionnels écossais. Aujourd’hui, nous l’entendons dans des cérémonies officielles, des films de science-fiction, des concerts de rock… et parfois juste sous nos fenêtres !

La cornemuse écossaise en pipe band

Dans la famille des instruments à vents, la cornemuse a cette particularité d’être composée d’un sac gonflé d’air, de trois bourdons caractéristiques (faisant entendre un son continu), et d’un chanteur sur lequel sont jouées les notes.
De préférence en kilt avec des chaussettes hautes, les joueur·euses de cornemuse sont appellé·e·s les sonneurs et en groupe, ils·elles forment un Pipeband.
Alors si un jour il vous vient cette curieuse envie de sonner du bourdon, enfilez vos chaussettes de laine et vous pouvez commencer à apprendre Amazing Grace.
Jusque dans les écoles !

Notre plus jeune joueuse de cornemuse a récemment réalisé un poster et un exposé à son école sur le sujet de la cornemuse.
Elle y a résumé de manière claire et très synthétique son origine et son rayonnement aujourd’hui mondial.
Le saviez-vous ?
En 2015, Kjell N. Lindgren, un astronaute de la NASA a joué Amazing Grace à la cornemuse dans à bord de l’ISS, en hommage à un collègue décédé. Comme quoi, les étoiles aussi l’écoutent.3
Cependant, les protocoles sanitaires spatiaux étant stricts et les cornemuses traditionnelles en bois ne pouvant supporter les cycles de décontamination, c’est une cornemuse McCallum qui s’est envolée à 400km d’altitude. En effet, ses différentes parties plastique supportent bien mieux le lavage et la désinfection.

D’ailleurs, plusieurs membres de l’ODPB utilisent aujourd’hui des cornemuses McCallum (avec un chanteur en plastique, mais des bois de bourdon en ébène).
A suivre…
Jamais seule en pipe band, la cornemuse se joint à plusieurs types de percussions (caisse claire, grosse caisse, tenor drum). Vous pourrez le découvrir dans de prochains articles.
- Source Wikimedia Commons. Crédit photo : JPD115 ↩︎
- Source Wikimedia Commons. Crédit photo : Capitaine J. L. Evans, Photographie des collections du musée britannique de la guerre (Imperial War Museums) #H39039, versée au domaine public. https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30836778. ↩︎
- Source Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/Kjell_N._Lindgren :
« In November 2015, while on the ISS, Kjell played a set of bagpipes manufactured by McCallum Bagpipes Ltd as a memorial to Victor Hurst, who died in October of that year. McCallum Bagpipes was chosen to manufacture the bagpipes because they make them in plastic, which is easily sanitized and transported, ideal for space exploration. This is thought to be the first time the Great Highland bagpipes have been played in space. » ↩︎